Découvrez l’interview de Zakaria Dutertre, président et directeur artistique de l’association Silence ça double.
Peux-tu te présenter brièvement et nous parler de ton parcours à l’école La Horde ?
Alors moi, c’est Zakaria. Je suis en 2ème année de programmation à La Horde (et ça se passe bien pour l’instant hehe). Je suis arrivé l’année dernière en 2022 et on m’a déjà vu dans un trou story, en salon et dans une interview après une instance.
Peux-tu nous en dire plus sur l’association à laquelle tu participes et sur les activités que tu y mènes ?
Pour faire simple, Silence ça double, c’est une association de doublage amateur. Pour préciser, on se réunit 1 fois par semaine pour s’entraîner au doublage sur des bandes rythmos (des vidéos possédant une bande défilante pour la syncro des dialogues). On y fait aussi un peu d’impro et quelques exercices théâtraux pour compléter le tout. En ce qui concerne ma participation, je suis président de l’association ainsi que le directeur artistique !
Comment as-tu découvert ta passion pour le doublage ?
C’est assez récent. J’ai commencé à m’intéresser à la pratique il y a 4 ans de manière assez occasionnelle, mais j’ai commencé à avoir quelques noms en tête comme Dorothée Pousseo (comédienne attirée de Margot Robbie), ou encore Donald Reignoux (comédien attiré d’Andrew Garfield, Spider-Man en général). Puis ensuite, j’ai sauté le pas il y a 2 ans dans le cadre d’un atelier sur un stand de « La confrérie de la Table Basse » au BGF. J’ai même pu y rencontrer Pierre-Alain de Garrigues – dit PADG – que beaucoup de gens connaissent pour Heartstone, l’épisode de JdG sur Daikatana, Globox dans Rayman, etc. Ça a été un déclic, car après avoir eu des conseils de sa part pour mieux doubler, je me suis mis à perfectionner tout ça et je me suis orienté assez vite dans la direction artistique, tout en continuant de faire de la comédie dans le doublage.
Quels sont les objectifs principaux de ces ateliers de doublage que tu animes au sein de l’école ?
Il n’y en a pas vraiment. Je dirais simplement que je souhaite que toutes les personnes qui participent puissent s’améliorer, avoir un meilleur jeu, être plus à l’aise à l’oral. C’est tout un exercice qui en lui-même peut composer un objectif suffisamment vaste. Ensuite, notre objectif à tous, c’est surtout de pouvoir s’amuser avant tout, parce qu’on n’est pas des professionnels, notre marge d’erreur et notre progression sont grandes, et quand je vois que dès la première le concept a pu générer autant de moments funs et de découvertes, je pense que cet objectif est réussi pour l’instant.
Comment s’intègrent les ateliers de doublage dans le programme d’études La Horde ?
En préambule, je rappellerais juste que l’asso n’est pas exclusive à l’école. Des gens de l’extérieur peuvent venir en échange d’une cotisation et autant profiter de l’association qu’un membre de l’école. Maintenant, c’est sûr qu’il faut bien un objectif « caché » qui puisse faire la passerelle avec nos études, et je crois que 2 points sortent du lot en ce qui concerne notre intégration à nos cours :
– Tout d’abord les dialogues, pratiquer sur du texte narratif, leurs impacts, la manière dont tout cela peut être joué et comment tout cela fait avancer le récit permet entre autres d’avoir des exemples concrets de comment on narre un récit, ce qui est important quand on fait du jeu vidéo notamment en game design ou si on est dans un gros studio en tant que Narrative Designer.
– L’aisance à l’oral. Tout au long de l’année, on apprend à gérer notre réseau, trouver un stage, pouvoir s’en sortir avant, pendant et après le recrutement. L’oral en fait partie. On passe tous à un moment donné un entretien souvent décisif dans un enjeu précis (que ce soit scolaire, professionnel ou personnel). Faire de la comédie ça aide à être plus à l’aise, à maîtriser ses syllabes, son phrasé et son aisance.
As-tu des conseils ou des recommandations pour les étudiants qui souhaitent se lancer dans une carrière de comédien de doublage pour les jeux vidéo ?
Le doublage, c’est concrètement de la comédie. Je pense que commencer par être dans une école de comédie, ou rejoindre une association de comédie théâtrale, c’est un bon début. Il est aussi possible de rejoindre une association de doublage amateur (comme la nôtre), de faire des conférences sur le doublage (surtout en convention car on peut échanger plus facilement avec les intervenants) et surtout de se renseigner sur le sujet.
Un dernier mot pour la fin ?
Oui ! Si vous souhaitez rejoindre (ou vous informer) sur notre association, on a une adresse mail officielle sur laquelle nous écrire mais aussi un Discord ! On est super bienveillant et de par notre statut amateur, les débutants sont les bienvenus 🙂